3 mai 1815 :

J'ai huit ans. Bientôt, j'en aurais neuf. Aujourd'hui je commence mon premier journal intime. J'y mettrais tous mes secrets.

17 juin 1815 :

Père m'a grondé parce que j'ai tué le chat préféré de madame Hubert et qu'en plus je lui ai ramené plein de sang. Père dit que je n'ai pas de conscience. Il m'énerve. J'en ai marre qu'on dise que je lui ressemble. Père est laid et vieux. Je suis petit et mignon. On ne se ressemble pas. Je déteste père. Il est nul. Mère est une fayote qui ne pense cas s'acheter des robes. Je la déteste aussi. Ils m'énervent tous les deux! J'aimerais qu'ils soient morts.

-pas de date- 1819 :

Mère veut un autre enfant! Par tous les moyens, j'ai tenté de la convaincre que c'était une mauvaise idée. Ça n'a pas suffit. J'ai décidé de redoubler d'efforts. Je vais devenir très très méchant à partir de maintenant. Déjà qu'avant père me traitait de démon, il va avoir le droit aux tours et aux méchancetés du diable en personne.

-pas de date- 1820 :

J'ai un petit frère désormais. Je le déteste. Mère et père ne le quitte pas, je n'existe plus et mes caprices d'enfants de riches ont arrêté d'exister par la même occasion. Ils m'ont abandonné. Ils vont payer. J'en fais la promesse.

11 septembre 1923 :

J'ai dix sept ans aujourd'hui et mon anniversaire semblait être la meilleure occasion pour me venger. Les minables qui me servaient de famille étaient là. On a eu le droit à un petit déjeuner royal. Mais même le jour de mon anniversaire, père et mère n'avaient d'yeux que pour mon sot de petit frère. C'en était de trop. J'ai demandé à la gouvernante de s'en allée à la ville me chercher des friandises. Qu'est-ce qu'elle est belle d'ailleurs! Je l'ai souvent imaginé morte... Ça la sublimait. Ensuite, j'ai supplié ma famille de sa bander les yeux et de poser la tête sur la table de notre salle à manger. Au début, ils rechignaient. Puis, j'ai prétexté que c'était mon anniversaire et ils se sont exécutés. Alors, je suis allé chercher le fusil de chasse de père après avoir soigneusement bander avec des torchons les yeux de mes parents et de mon frère. Et je suis revenu dans la salle à manger et j'ai tiré. Ils étaient sans défense, ils sont morts sans même s'en rendre compte. On avait la chance d'habiter loin de la ville, personne n'avait pu entendre les coups de feu et si quelqu'un les avait entendu, il penserait qu'un chasseur rôde dans la forêt avoisinante et ne se poserait pas plus de questions.
Pendant un long moment, j'ai admiré le sang qui s'était vite mis à couler de la tête de mes créateurs et de mon petit frère. Mais la gouvernante a fini par rentrer. J'ignore combien de temps je les ai regardé baigner dans leur sang mais l'imagine restera gravée dans ma tête, c'était d'une beauté! J'ai attendu que Giulia vienne me trouver dans la salle à manger, moi et mon œuvre. Quand elle se glissa enfin dans la salle à manger, les bras lui en tomba. Elle était horrifiée et encore plus belle... Tellement plus belle quand je la tuerais... Mais je ne l'ai pas fait. Pourtant, j'aurais pu, j'avais encore mon fusil en main. Mais cette idiote est venue s'agenouiller à mes pieds et me supplier de l'épargner. Elle m'a même promis de tout nettoyer et de garder mon secret. Elle pleurait! J'en riais aux larmes. Doucement, je me suis accroupi à côté d'elle et j'ai caressé ses beaux cheveux blonds. Et je lui ai dit :

Va-t-en. Va dire dans tout le pays le monstre que je suis. Tu leur diras aussi que le jeu commence. N'oublie pas!

9 juillet 1924 :

Bientôt un an que je suis en cavale et je sens que le jeu va bientôt prendre fin. Ils vont me retrouver et me pendre. Je le sais, je le sens. Tant pis! Après tout, je me suis vengé, c'est le principal. Entre temps, j'ai commis d'autres meurtres. Tous d'une beauté incroyable. J'en ai même fait quelques croquis tout chiffonnés à cause de mes nombreux voyages. Un jour peut-être, ils seront publiés dans le journal comme les annonces qu'on fait pour me retrouver. Et peut-être que j'inspirerais les gens et que je trouverais des gens comme moi. Des gens bizarres. Des gens à part mais des gens qui valent le coup d'être connu.

11 septembre 2001 :

L'attentat du onze septembre! Signe du destin? Coïncidence? Je n'y crois pas. C'est pour moi. Je suis enfin de retour sur Terre, il fallait marquer le coup. Je ne me souviens pas beaucoup de ce qui s'est passé quand j'étais en enfer. Peu importe, écrire m'avait manqué. Heureusement, ce journal ne m'a jamais quitté, on m'a enterré avec. Enfin, si on peut parler de journal. Ce sont en vérité des feuilles reliées les une avec les autres. Mon dernier message remonte à un jour avant mon arrestation. Je n'ai été pendu que des mois après. Et pour cause, les experts s'étaient jeté sur moi. Il considérait mon profil psychologique comme un cas rare et extraordinaire. Inlassablement, j'ai du leur raconter tous les meurtres que j'avais commis en leur expliquant ce que j'avais ressenti. J'ai été honnête. Quand ils ont compris qu'il n'y avait rien à sauver chez moi, pas une once de bonté, ils m'ont pendu. Et je suis mort. D'ailleurs suis-je toujours réellement mort? Il parait que j'ai des missions, que je suis revenu sur Terre pour quelque chose. Je n'en ai que faire. J'ai une nouvelle génération à comprendre, des progrès technologiques à constater... Nous sommes le 11 septembre 2001. Dans la petite ville où j'ai atterri, les jeunes femmes me sourient en me croisant. Se doutent-elles que sans éprouver un seul remord, je serai capable de les égorger? Bien sûr que non. Je suis anonyme désormais. Il est temps de recommencer ma vie. Ou plutôt... De commencer ma mort.

☜ GROUPE DU PERSONNAGE ☞

Tu es génial n'est-ce pas ? Alors dit nous en quelques lignes ce que tu penses de la situation actuelle. Évidemment elle correspondra au groupe noté en haut mon chou, sinon c'est débile. Bref, je veux 4 copies doubles sur le sujet suivant « Le désir peut-il se satisfaire de la réalité ? » et vous avez quatre heures ! C'est bon je déconne, contentez vous de décrire votre personnage face au contexte du forum, sa position dans tout ça, ses décisions, ses envies, ses limites TOUT. Je veux 5 lignes au minimum bébé lapinou.

c. mortgraphics